Les chats ont une urine concentrée, ce qui favorise chez eux la survenue de troubles urinaires par rapport aux autres espèces domestiques. Votre chat doit pouvoir accéder facilement à une quantité suffisante d’eau à tout moment de la journée. Les chats étant des animaux propres, leur eau doit être changée chaque jour et remplacée par une eau fraîche et propre. Il est préférable de mettre plusieurs abreuvoirs à disposition du chat dans différents endroits de la maison, mais jamais à proximité de la nourriture du chat, l’eau y étant facilement souillée. La plupart des chats apprécient les grands bols d’eau ainsi que les fontaines. Par ailleurs, une alimentation composée en partie de nourriture humide permet de satisfaire une grande partie des besoins en eau du chat.
Infection urinaire
Les infections urinaires, plus fréquentes chez les animaux âgés, peuvent avoir des causes diverses. D’origine bactérienne, elles peuvent par exemple faire suite à un lavage urinaire employé dans le traitement de calculs urinaires. Elles peuvent également être secondaires à une insuffisance rénale, un diabète ou une hyperthyroïdie – affections entraînant souvent une dilution de l’urine qui favorise le développement des bactéries.
Le traitement antibiotique de l’infection urinaire peut durer jusqu’à six semaines. Une fois le traitement terminé, des tests urinaires et d’éventuelles échographies rénales permettent de s’assurer de la guérison complète, car si le chat n’est pas traité correctement, l’infection peut se propager jusqu’au rein via les uretères (pyélonéphrite).
Cystite idiopathique féline (CIF)
La cystite idiopathique féline est une affection courante chez le chat qui se traduit par une inflammation de la paroi de la vessie. Cette inflammation peut être causée par un mécanisme local (irritation de la vessie) ou central (stress). La cause de la cystite — médicale ou psychologique — doit par conséquent être évaluée par un vétérinaire afin de déterminer la nature de la prise en charge.
Un chat souffrant d’une cystite idiopathique féline urine fréquemment, mais en petites quantités, souvent avec du sang mélangé à l’urine. Le chat pousse souvent des cris lors de sa miction et effectue typiquement ses besoins en plusieurs endroits.
Le traitement médical d’une cystite idiopathique consiste généralement à administrer des glycosaminoglycanes et des molécules anti-inflammatoires. Lorsque la cystite est induite par le stress, le traitement se compose par exemple de phéromones (pour leur effet apaisant sur le chat) et dans les cas les plus sévères, d’antidépresseurs afin de réduire le stress du chat. Incitez également votre chat à boire davantage (ou proposez-lui une alimentation humide).
Syndrome urologique félin (SUF) — Maladie du bas appareil urinaire félin (MBAUF)
Les troubles urinaires du chat, avec ou sans blocage et affectant le bas-appareil urinaire, sont souvent regroupés sous le terme de syndrome urologique félin. L’urine concentrée du chat favorise le développement de cristaux et de calculs urinaires, et la situation s’aggrave si le chat est déshydraté.
Bien que ces problèmes puissent également survenir chez les chats de plus jeune âge, les chats atteints du syndrome urologique félin sont habituellement des mâles âgés, castrés, en surpoids et qui vivent en intérieur.
Blocage urinaire
Un blocage urinaire est extrêmement grave ! Si votre chat n’arrive pas à uriner, emmenez-le immédiatement chez votre vétérinaire. En cas de blocage urinaire, le chat montre d’importants signes de douleur lorsqu’il se positionne sur sa litière, mais il peut également devenir agressif ou se mordiller les poils. Attention également à ne pas confondre les visites fréquentes du chat à sa litière avec une constipation.
Un blocage urinaire prolongé peut contribuer à faire fortement grimper le taux de potassium sanguin, ce qui affecte le fonctionnement cardiaque du chat qui ne peut alors plus être anesthésié. Au-delà de deux jours sans élimination d’urine, le pronostic de récupération du chat est mauvais.
Il est cependant difficile de s’avancer sur le pronostic, car certains cas ne sont pas simples à traiter. Dans la plupart des cas, le syndrome du « chat bouché » concerne principalement des mâles dont l’urètre est plus long et plus étroit que chez la femelle. Devant des problèmes urinaires récurrents (ce qui est souvent le cas chez le chat), une urétérostomie peut être envisagée afin de diminuer le nombre de zones de rétrécissement des voies urinaires. Le pronostic de cette intervention est généralement favorable en l’absence de lésions de la vessie. Mais face aux infections urinaires, la vigilance doit être permanente, car l’urètre ayant été raccourci, les bactéries peuvent plus facilement remonter du milieu extérieur vers les voies urinaires et notamment la vessie...