Pourquoi le pyomètre est une maladie grave

L'inflammation de l’utérus est une des maladies les plus courantes chez les chiennes de toutes races et aussi une des causes les plus courantes de chirurgie abdominale. Le pyomètre est une maladie grave qui, si elle n’est pas traitée correctement, peut conduire à la mort. En dépit de méthodes de traitement modernes, certaines chiennes peuvent avoir des complications et elles ne survivent pas toutes une chirurgie. Le taux de mortalité est de 3 à 4 pourcents. Puisque cette inflammation est fréquente, de nombreuses chiennes en sont touchées, ce qui implique des coûts de traitement importants autant pour les propriétaires.

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Malgré de nombreuses études sur le pyomètre, il reste encore beaucoup de questions à propos de son évolution et développement. Ce que nous savons à présent est que la maladie est à la fois bactérienne et hormonale et que ces bactéries et hormones contribuent à son développement. Les hormones (en forme d’une sorte de perturbation dans l’équilibre hormonal ou d’une sensibilité accrue aux niveaux normaux) rendent l’utérus davantage réceptif aux infections bactériennes. La bactérie prédominante lors du pyomètre est l’Escherichia coli (bactérie commune dans l’intestin).

Comment savoir si votre chienne souffre d’un pyomètre ?

Le progrès de la maladie peut varier considérablement selon les cas. Dans certains cas, l’inflammation peut conduire à une mort subite due à une forte réaction aux bactéries qui se multiplient ou à des toxines bactériennes dans le sang. Dans d’autres cas, la maladie se développe lentement avec des symptômes progressifs sur plusieurs périodes de chaleurs.

Un signe commun d’inflammation utérine est un écoulement vulvaire malodorant et de couleur brune-rouge (à condition que le col de l’utérus soit ouvert; dans certains cas il peut être fermé et donc empêcher tout écoulement). D’autres symptômes fréquents sont de la fièvre, de l’hypothermie, une augmentation de la fréquence cardiaque, une augmentation de la respiration, une soif accrue, une augmentation de la fréquence des mictions, une forme générale abaissée, un manque d’énergie, de la douleur abdominale, un appétit réduit, des vomissements ou de la diarrhée. Cependant, toutes les chiennes ne démontrent pas les mêmes symptômes. Parfois, une boiterie de la patte arrière ou une raideur générale peut être la seule raison pour laquelle un propriétaire de chienne souffrante de pyomètre remarque que quelque chose ne va pas. Dans ces cas, il est aussi plus difficile pour le vétérinaire de directement soupçonner une inflammation utérine.

Pour confirmer un diagnostic de pyomètre suite à une première consultation chez le vétérinaire, on examine l’abdomen de la chienne à l’aide d’ultrasons ou de rayons X pour voir si l’utérus est agrandi ou rempli de liquide. Souvent, le vétérinaire prendra également des tests sanguins afin de vérifier le fonctionnement d’autres organes et voire si elles sont touchées par la maladie.

Certaines races plus fréquemment touchées que d’autres

Dans une étude basée sur des données provenant d’Agria Assurance pour Animaux, nous avons examiné 30 races différentes afin d’étudier le risque de développer une inflammation utérine. Les résultats de cette étude ont montré que certaines races ont un risque plus élevé de développer le pyomètre que d’autres.

Les races ayant un risque élevé de développer la maladie :

  • Colley à poil long
  • Rottweiler
  • Cavalier King Charles Spaniel
  • Golden Retriever
  • Cocker Spaniel anglais

Les races ayant un risque faible de développer la maladie :

  • Drever (Basset suédois)
  • Berger allemand
  • Teckel miniature
  • Teckel standard
  • Chien courant d’Hamilton

Une étude finlandaise a elle aussi constaté un risque accru chez neuf races. Ces résultats suggèrent donc qu’il existe une caractéristique héréditaire qui contribue au développement de l’inflammation utérine (voir plus bas pour plus de résultats de cette étude).

Facteurs de risque

L’inflammation utérine survient principalement chez les chiennes d’âge moyen et plus âgées. Cependant, les chiennes de tout âge peuvent être touchées de pyomètre si elles sont soumises à un traitement hormonal pour décalage de chaleurs ou lors d’un avortement à injections (contenant de l’œstrogène). Les symptômes d’une telle inflammation se montrent généralement deux à trois mois après la période de chaleurs, pendant le métoestrus. Certains cas ne sont pas diagnostiqués jusqu’à ce que la chienne soit dans la période de repos sexuel entre ses chaleurs (anoestrus), mais dans ce cas, la maladie était probablement déjà présente lors de la période post chaleurs. Lorsque le pyomètre est induit par un traitement hormonal, les symptômes se montrent généralement très vite après la fin du traitement.

Le pyomètre peut cependant se produire avec ou sans modification kystique dans l’endomètre, et il n’est aujourd’hui encore pas connu combien de pyomètres sont induit par une hyperplasie kystique de l’endomètre. Il semble toutefois probable qu’un utérus avec des kystes remplis de liquide est moins capable de se débarrasser des bactéries qui pénètrent l’utérus lors des pertes sanguines de la période des chaleurs.

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Comment le pyomètre est-il traité ?

Le traitement le plus efficace et plus commun contre une inflammation utérine est une ablation chirurgicale de l’utérus et des ovaires (une ovariectomie). Suivant la chirurgie, la chienne reste normalement un à deux jours à l’hôpital s’il n’y a pas de complications. Dans le cas où des complications surviennent (par exemple des pertes sanguines ou une péritonite), la chienne peut devoir rester plus longtemps à l’hôpital.

Certaines chiennes ont un état général tellement affaibli à cause de leur inflammation qu’elles ne survivent pas, malgré un traitement intensif. Le pyomètre est donc une maladie à prendre au sérieux. Après une ovariectomie, certaines chiennes peuvent éprouver des effets secondaires liés à l’absence de production d’hormones. Les effets secondaires les plus communs liés à la chirurgie sont une prise du poids (malgré une alimentation inchangée), un appétit augmenté, un changement dans la qualité de la fourrure (en particulier chez les races à poil long) et dans dix pourcents des cas, des fuites urinaires (incontinences).

Dans le cas où vous désireriez très fortement pouvoir faire reproduire votre chienne, il existe également un traitement médical, à condition que le col de l’utérus soit ouvert et que l’état général de la chienne ne soit pas sérieusement réduit à cause de l’infection. Lors d’un traitement médical, on utilise des produits qui à la fois ouvrent le col et contractent l’utérus afin de vider tout le pu. En même temps, la chienne est traitée aux antibiotiques contre l’infection bactérienne pendant une longue période.

Quelles sont les causes de la maladie?

Le pyomètre est le résultat d’un changement dans l’utérus (par exemple hormonal) et de bactéries potentiellement pathogènes.

Le rôle des hormones

La cause de déclenchement de pyomètre n’est pas encore claire malgré de nombreuses études dans le domaine. Dans un premier temps, les chercheurs pensaient que toute chienne touchée par la maladie aurait un niveau d’hormones modifié. Leurs études ont montré qu’une concentration élevée de progestérone et d’œstrogènes peut stimuler l’utérus et provoquer de l’hyperplasie kystique de l’endomètre. Cependant, il a aussi été constaté que les taux sanguins de progestérone et d’œstrogènes sont normaux chez les chiennes avec pyomètre, comparé aux chiennes sans pyomètre (en bonne santé). Une théorie plus acceptée aujourd’hui est donc que l’utérus réagit anormalement à des niveaux d’hormones normaux, ce qui provoque des changements dans l’utérus qui le rend plus sensible aux infections bactériennes.

Les hormones dans la circulation sanguine et la quantité de leurs récepteurs hormonaux respectifs jouent un rôle essentiel dans le système défensif de l’utérus contre les infections. Il semble probable que l’influence d’œstrogènes modifie l’endomètre de façon à le rendre moins réceptif aux infections d’Escherichia coli (E. coli). Au contraire, sous l’influence de progestérone, l’utérus est poussé vers le bas (afin d’empêcher le rejet du fœtus) et le col de l’utérus est fermé, ce qui facilite la croissance des bactéries. La progestérone diminue également la musculation de l’utérus. La chienne a des concentrations élevées de progestérone dans le sang pendant environ 70 à 100 jours suivant chaque période de chaleurs, indépendamment de si elle enceinte ou non, ce qui la distingue de nombreuses autres espèces. Il est donc probable que cette longue période de sensibilité aux infections soit la raison pour laquelle tant de chiennes souffrent l’inflammation utérine.

Le rôle des bactéries

Lors d’un examen bactériologique du contenu utérin en présence de pyomètre, environ 70 pourcents des bactéries isolées sont de l’Escherichia coli. Cette bactérie est présente de façon naturelle dans la flore intestinale et vaginale d’environ 20 à 40 pourcents des chiennes en bonne santé et est également la bactérie la plus courante lors d’une infection urinaire canine. Il est normal que des bactéries entrent dans l’utérus lorsque le col utérin est ouvert durant l’œstrus. L’explication la plus probable est que ce sont les bactéries qui se situent dans le vagin qui provoquent le pyomètre et qui possèdent certaines caractéristiques particulières qui leur permettent de se fixer et de se développer.

Certaines études scientifiques ont constaté la présence de bactéries dans un utérus en bonne santé lors des étapes du cycle de reproduction où le col utérin est ouvert, tandis que d’autres auteurs soutiennent la théorie de la stérilité constante de l’utérus. Indépendamment, s’il y a des bactéries, celles-ci disparaissent normalement de l’utérus après la période de métoestrus.

Au contraire, chez une chienne souffrante de pyomètre, l’utérus n’est pas capable de se débarrasser des bactéries. Une fois que l’infection bactérienne s’est établie, elle a de bonnes chances de se développer, notamment dû au fait que le col de l’utérus est fermé et que la progestérone facilite la croissance bactérienne par le biais du mucus, une fonction immunitaire abaissée et peu de contractions musculaires. Les facteurs qui permettent que les bactéries de la flore bactérienne naturelle restent dans l’utérus et y provoquent une infection ne sont pas encore connus.

Il a été démontré que l’Escherichia coli possède une capacité spéciale de fixation aux cellules de l’utérus et tout particulièrement à la muqueuse qui est stimulée par la progestérone. Il est aussi probable que ces bactéries possèdent des propriétés (facteurs de virulence) qui leur permettent d’être davantage pathogènes et plus difficiles à détruire par le système immunitaire. Il a aussi été constaté que les chiennes avec pyomètre souffrent d’une infection urinaire en même temps, souvent causée par les mêmes bactéries. Ces bactéries, en tout cas en ce qui regarde l’Escherichia coli, proviennent de l’intestin de l’animal. Il n’existe toutefois pas encore d’études qui clarifient si l’infection s’établit en premier dans l’utérus ou dans l’appareil urinaire. En étudiant les infections urinaires chez les humains, il a été constaté que certaines personnes disposent d’un facteur prédisposant (qui les rend plus réceptives à la maladie) qui facilite l’établissement de bactéries sur leurs muqueuses (comparé aux individus sans facteur prédisposant). Il semble probable qu’une telle prédisposition individuelle existe aussi chez les chiennes avec pyomètre.

Endotoxines

Plusieurs des symptômes de pyomètre (par exemple une miction accrue) sont causés par l’effet que les endotoxines ont sur les organes du corps. Il a également été démontré que de telles endotoxines peuvent entraîner des symptômes courants de la septicémie (croissance bactérienne et infection du système sanguin), surtout lors de cas mortels. C’est pour cette raison qu’il a été discuté de traiter les chiennes souffrantes de pyomètre avec des anticorps dirigés vers les endotoxines. Dans deux études différentes, les résultats ont montré que les chiennes avec inflammation utérine ont également des niveaux élevés d’endotoxines. Dans l’une de ces études, les niveaux d’endotoxines étaient en plus davantage élevés chez les individus qui n’avaient pas survécu à la chirurgie que chez les individus qui s’en étaient rétablis. Cela implique qu’il serait possible de mesurer les niveaux d’endotoxines avant d’effectuer une chirurgie, afin de déterminer si une telle intervention serait potentiellement fatale pour la chienne. Deux autres études n’ont cependant pas pu démontrer une relation entre le pyomètre et des niveaux élevés d’endotoxines. Par conséquent, une meilleure solution serait de pouvoir utiliser un autre type d’examen hématologique ou analyse qui est capable de refléter l’effet des endotoxines chez la chienne malade, et à un coût inférieur.

Nouvelles études sur le pyomètre

Les études passées sur le pyomètre, qui remontent jusqu’aux années 1930, ont principalement été centrées sur les facteurs hormonaux qui sont considérés prédisposer l’utérus à une infection bactérienne et le développement de pyomètre. Seules quelques recherches ont été consacrées à l’étude des bactéries pathogènes et conséquences systémiques des infections utérines. Il n’y a pas non plus eu d’enquêtes complètes à propos du taux de pyomètre dans la population canine, malgré son occurrence régulière.

Le but des différentes études qui suivent ci-dessous a été d’examiner les aspects épidémiologiques, bactériologiques et inflammatoires de l’évolution de pyomètre. Une meilleure connaissance dans ce domaine conduira à de meilleurs traitements et meilleures possibilités de réduire ou prévenir l’apparition de la maladie. Voici un bref résumé de quelques-unes des recherches sur le pyomètre entreprises grâce aux contributions d’Agria.

Une chienne sur quatre sera atteinte d’inflammation utérine avant l’âge de 10 ans

Dans cette étude, une analyse a été faite sur la base de données des chiens assurés chez Agria. Cette information a été utilisée afin de déterminer s’il existe des différences dans l’apparition de pyomètre entre races et si l’âge lors de l’apparition de la maladie varie entre les races. Parmi les chiennes comprises dans l’étude, 23 à 24 pourcents d’entre elles étaient atteintes de pyomètre avant l’âge de 10 ans. Ce taux variait toutefois entre 10 et 54 pourcents en fonction de la race. Les résultats de cette étude ont montré qu’il existe d’importantes différences entre races et liées à l’âge en ce qui concerne l’apparition de pyomètre. Les races ayant un risque élevé de développer la maladie sont le Border Collie, Rottweiler, Cavalier King Charles Spaniel, Golden Retriever, Bouvier bernois et Cocker Spaniel anglais. Les races ayant un risque plus faible sont le Basset suédois, Berger allemand, Teckel (miniature et standard) et Chien Courant d’Hamilton. Vu qu’il existe de telles différences entre les races, il semble probable que certains facteurs génétiques influencent le développement de l’inflammation utérine. Sur le long terme, cela peut aussi impliquer la possibilité d’établir des mesures préventives face à l’élevage de certaines races afin de diminuer l’incidence de pyomètre, à condition de pouvoir détecter ces facteurs génétiques sous-jacents.

Le pyomètre n’est pas une maladie contagieuse

Afin d’évaluer si les clones bactériens causant le pyomètre sont étroitement apparentés, une étude génotypique a été réalisée sur l’Escherichia coli, étant l’une des bactéries les plus couramment isolées lors de la maladie. Les résultats montrent que les infections chez différentes chiennes ne sont pas causées par un ou quelques clones bactériens spécifiques. Les souches bactériennes ont une forte variabilité, ce qui suggère que l’origine de la maladie est liée à la flore bactérienne naturelle de la chienne plutôt qu’une contamination entre chiennes. Tous les isolats bactériens provenant du même utérus sont toutefois de génotype identique. Si la chienne souffre de pyomètre et d’infection urinaire en même temps, les voies urinaires et l’utérus sont donc infectés par la même souche bactérienne.

Des bactéries résistantes ne sont pas la cause de rechutes

Afin d’examiner si le risque élevé de rechute des patients traités de pyomètre peut être dû à des bactéries résistantes aux antibiotiques, encore une autre étude a été réalisée. Lors de traitements antibiotiques de chiennes avec pyomètre, la sélection de médicaments est souvent fondée sur des études étrangères de la bactérie Escherichia coli, particulièrement concentrées sur les infections urinaires. Dans cette étude, l’objectif était d’examiner la sensibilité aux antimicrobiens de l’Escherichia coli des antibiotiques les plus couramment usés sur les chiens. Les souches bactériennes utilisées étaient des isolats de chiennes avec pyomètre et autres chiens avec une infection urinaire. En outre, les résultats ont été comparés avec des chiffres équivalents d’une étude similaire sur des données 10 ans plus vieilles, afin de déterminer s’il est possible d’identifier des différences dans le développement de résistance. En règle générale, la résistance aux substances antimicrobiennes était faible et il n’y avait pas de changements majeurs sur la période de 10 ans. Dans les isolats bactériens de pyomètre, une sensibilité plus élevée a été enregistrée pour l’ampicilline, la streptomycine et la tétracycline par rapport aux isolats urinaires provenant d’animaux soignés dans de grands hôpitaux. Cependant, aucune différence n’a pu être mesurée lorsque des isolats urinaires provenant de plus petites cliniques ont été comparés aux isolats de pyomètre. Ainsi, cette étude suggère que les résultats de recherches sur l’Escherichia coli lors d’infections urinaires ne devraient pas être utilisés comme base décisionnelle pour la sélection d’antibiotiques pour le traitement de pyomètre.

Les chiennes souffrant de pyomètre ont des taux d’endotoxines plus élevés dans leur système sanguin

Dans une étude clinique encore en cours d’examen, la présence et l’impact de composants cellulaires (endotoxines) de bactéries à Gram négatif telles que l’Escherichia coli ont été investigués dans le cadre du développement de pyomètre. Chez d’autres espèces, une concentration de prostaglandines F2 (mesurée par ses métabolites 15-keto-13, 14-dihydro-PGF2á, ou métabolites prostaglandines, abrégé métabolites PG) s’est avéré être un indicateur sensible d’endotoxines dans le sang. De plus, cette prostaglandine est libérée localement lors d’une inflammation de l’utérus. Par conséquent, il a été évalué si la concentration d’endotoxines dans le sang est corrélée avec les niveaux de métabolites PG chez les chiennes avec pyomètre et comment le taux d’endotoxines est relié à d’autres analyses hématologiques et biochimiques. Les résultats ont confirmé que les chiennes avec pyomètre ont des niveaux plus élevés d’endotoxines et de métabolites PG dans le sang. L’analyse des métabolites PG peut également être utilisée comme indicateur de l’impact des endotoxines, car ses niveaux sont significativement corrélés avec le taux d’endotoxines. Vu que l’analyse des métabolites PG est comparativement fiable et économiquement rentable, elle peut servir d’un bon instrument pour déterminer l’impact des endotoxines lors de pyomètre.

L’analyse des métabolites prostaglandines – un futur test pronostique ou diagnostique ?

Les concentrations des métabolites PG dans le sang des chiennes avec pyomètre ou hyperplasie kystique de l’endomètre ont été examinées afin de déterminer si les niveaux mesurés peuvent distinguer ces deux états pathologiques. Une série d’analyses biochimiques et hématologiques ont aussi été effectuées, ainsi qu’une évaluation de l’état clinique des patients. Les chiennes avec pyomètre ont démontré un niveau significativement plus élevé de métabolistes PG dans le sang par rapport aux chiennes avec une hyperplasie kystique de l’endomètre et aux chiennes en bonne santé. En tant qu’analyse individuelle, mesurer les métabolites PG s’est montré comme la meilleure de toutes les analyses afin de décider si une chienne souffre de pyomètre ou d’hyperplasie kystique de l’endomètre. En utilisant à la fois une analyse des granulocytes neutrophiles et des niveaux de métabolite PG, tous les cas de pyomètre et d’hyperplasie kystique de l’endomètre ont pu être distingués. L’analyse des métabolites PG peut également être utilisée comme mesure de la gravité de l’état pathologique d’une chienne avec pyomètre. Les niveaux de métabolites PG sont en effet corrélés à la gravité de la maladie mesurée par le nombre de jours hospitalisés suivant la chirurgie et la présence du syndrome de réponse inflammatoire systémique (qui entraîne un taux de mortalité accru).

Publications dans des revues scientifiques :

Hagman, R., Kindahl, H., Lagerstedt, A.-S., 2006. Pyometra in bitches induces endotoxaemia and increased levels of Prostaglandin F2α metabolite. Acta Veterinaria Scandinavica 47, 55-68.

Hagman, R., Kindahl, H., Fransson, B.A., Bergström, A., Ström Holst, B., Lagerstedt, A.-S, 2005. Differentiation between pyometra and cystic endometrial hyperplasia in bitches by prostaglandin F2α metabolite analysis. Theriogenology 66 (2006) 198-206.

Hagman, R., Greko, C., 2005. Antimicrobial resistance in Escherichia coli from canine pyometra and urinary tract infections. The Veterinary Record 157, 193-197.

Hagman R., 2004. New aspects of canine pyometra – studies on epidemiology and pathogenesis. Doctoral thesis, Veterinaria 182, Swedish University of Agricultural Sciences, Uppsala, Sweden. pp 55.

Hagman, R., Kühn, I., 2002. Escherichia coli strains isolated from the uterus and urinary bladder of bitches suffering from pyometra; comparison by restriction enzyme digestion and pulsed-field gel electrophoresis. Veterinary Microbiology 84: 143-153.

Egenvall, A., Hagman, R., Bonnet, B.N., Hedhammar, Å., Olsson, P., Lagerstedt, A.-S., 2001. Breed risk of pyometra in insured dogs in Sweden. Journal of Veterinary Internal Medicine 15: 530-538.